Traduire l’amour: une traductrice de lettres raconte - Compassion Suisse
Mikael

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Traduire l’amour: une traductrice de lettres raconte

1 octobre 2019

Compassion peut compter sur des milliers de collaborateurs et bénévoles autour du monde, depuis les collaborateurs de centres d’accueil aux traducteurs de lettres échangées entre parrains et filleuls. Ils travaillent tous avec ardeur pour libérer chaque jour plus d’enfants de l’extrême pauvreté au nom de Jésus.

Que ce soit dans un bureau national de Compassion en Asie du Sud ou dans une petite Eglise de campagne en El Salvador, tous tirent à la même corde, avec un objectif en tête: voir des vies transformées par l’amour de Jésus.

Rencontre avec Betey

Betey est l’une de ces personnes. Cela fait trois ans qu’elle travaille pour le bureau national de Compassion en Ethiopie. Sa mission? traduire les lettres échangées entre les parrains et leur filleul. Grâce à son travail assidu, enfants et parrains peuvent s’encourager mutuellement, partager des sujets de prière et entretenir une relation. Les messages qu’elle traduit tous les jours apportent motivation, inspiration et espoir pour chacun des correspondants.

Nous avons eu la chance de pouvoir nous entretenir avec Betey et découvrir ce qui la motivait, l’inspirait et lui procurait de la joie dans son travail de tous les jours. Entretien.

Quelle est la chose la plus drôle que tu aies dû traduire dans les lettres?

C’est surprenant car par exemple, pour les parrains un animal est un animal de compagnie, alors que pour les enfants parrainés un animal rime souvent avec nourriture ou moyen de se faire de l’argent. Alors, lorsqu’un parrain écrit: «Mon chat vient juste de mourir, nous l’avons enterré la semaine dernière, nous sommes tristes…» (le parrain a écrit une page complète à propos de son chat), les enfants vont répondre quelque chose comme: «Oh je suis désolé», donc à une demi phrase ou à peine plus. Ce n’est pas étonnant, puisqu’ils n’ont pas d’animaux de compagnie ici en Ethiopie. Du coup, ils ne comprennent pas vraiment ce qui arrive à leur parrain.

Quelles sont les chose qui te marquent le plus dans les lettres des enfants?

C’est clairement lorsque l’enfant raconte ce qu’il vit vraiment. Des choses positives, mais aussi des moments difficiles… Ce qui m’impresionne, c’est qu’on peut vraiment comprendre ce que l’enfant veut dire quand il a écrit sa lettre.

Quand l’enfant écrit «je vais prier pour toi, je t’aime!», il le pense vraiment.

J’ai quelques amis qui ont été parrainés. Tous disent: «Oui nous le pensons vraiment, nos parrains ont eu une énorme influence dans nos vies.» C’est génial! Les enfants disent merci encore et encore. Les mots qui reviennent le plus souvent dans les lettres sont «Merci, merci, comment vas-tu? merci!»

 

 

Qu’est ce qui te motive en tant que traductrice ?

Ce qui me motive vraiment est de l’importance pour les enfants et les parrains de pouvoir communiquer. C’est important pour les enfants de connaître les sentiments du parrain et inversement. Alors je fais tout mon possible en traduisant les lettres au mieux. J’ai le sentiment que je suis une sorte de connexion entre le parrain et l’enfant, une énorme responsabilité.

Quel est ton souhait pour les parrains?

J’aimerais vraiment que tous les parrains puissent venir rencontrer leur filleul. C’est aussi le voeux le plus cher des enfants. Ils disent: "Je voudrais que mon parrain puisse venir me rendre visite ici, qu’il vienne découvrir ce que je vis, ce que je fais. Je vais à l’école, j’aide mes parents à la maison... Ils pourraient découvrir de quelle manière tout a changé depuis qu’ils sont entrés dans ma vie."

Qu’aimerais-tu dire aux parrains ?

Bravo! Vous faites un travail formidable. C’est incroyable, vous avez choisi de soutenir un enfant que vous ne connaissez pas et d’investir dans sa vie. Cela représente une attitude de cœur et je vous en remercie.

 

Nous sommes tellement reconnaissants pour des gens comme Betey.

Sa fidélité permet aux parrains de se connecter avec leur filleul et de vivre une dimension supplémentaire du parrainage. Comme Betey, il y a des traducteurs passionnés dans chacun des bureaux nationaux de Compassion, prêts à relever le défi de traduire au mieux la prochaine lettre que vous allez écrire à votre filleul.

Et vous ? prêt(e) à vous engager ?

Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux traducteurs. En effet, l’équipe de Compassion s’engage pour libérer chaque jour plus d’enfants de l’extrême pauvreté. La période de Noël est particulièrement chargée car nos parrains écrivent environ 10'000 cartes de voeux à leur filleul. Un réel défi de coordonner traduction et envoi afin que chaque enfant puisse recevoir sa carte pour le jour de Noël. En cas d'intérêt merci de prendre contact avec Rose-Marie

Je veux écrire une lettre à mon filleul aujourd’hui!