Lorsqu’elle était enceinte de six mois, Clémentine savait qu’elle avait besoin d’un nouveau moyen de gagner de l’argent pour sa famille. En effet, elle n’avait plus la force de travailler dans les champs comme avant. C’est pourtant en labourant les champs que de nombreuses mères des campagnes du Rwanda gagnent leur vie.
Clémentine a eu l’occasion de suivre une formation au tricot après avoir été admise dans le programme de parrainage des mamans et des bébés de Compassion. Il lui a fallu six mois pour maîtriser cette technique. Une activité qui est rapidement devenue une source de revenus et, plus encore, une source d’épanouissement. «Le tricot est devenu une passion», affirme Clémentine, dont le bébé, Alpha, a maintenant 10 mois.
«Je suis ravie de pouvoir le faire chez moi. Cela me permet de cuisiner, de m’occuper de la maison et d’élever mes trois enfants. La gestion du temps est l’une des plus grandes compétences que j’ai appris à maîtriser, grâce aux formations que nous recevons dans le cadre de ce programme pour les mamans et les bébés.»
Clémentine dans l’atelier de tricot du centre partenaire de Compassion.
Apprendre la technique du tricot avec une machine a été un véritable défi. Cela implique plusieurs processus délicats, en particulier lorsqu’il s’agit de réaliser des motifs complexes. Mais Clémentine savait que c’était l’occasion de changer sa vie. Elle s’est entraînée sans relâche. «Le premier pull que j’ai terminé sans l’aide de ma formatrice reste un moment mémorable».
Clémentine a reçu une machine à tricoter en juin 2022. Aujourd’hui, elle reçoit des clients à domicile, car elle crée une belle gamme de modèles de tricot, de styles et de couleurs variés. «Je fabrique et je vends des cardigans (pulls), des pantalons pour bébés, des robes et des écharpes.»
«Je suis heureuse de pouvoir désormais contribuer aux finances grâce à cette activité artisanale. Je peux acheter de la nourriture pour la famille et payer l'assurance médicale.»
Clémentine
Tous les défis n’ont pas pour autant disparu. «Nous vivons dans une zone rurale. Il est donc difficile de se procurer le matériel comme du fil à tricoter, car il faut aller au centre ville pour l’acheter. Le coût du transport nous affecte tellement qu’il limite les bénéfices que nous réalisons et ne récompense pas notre dur labeur», explique-t-elle.
Clémentine peut désormais travailler à domicile.
Claudine, responsable de la mise en œuvre du programme pour les mamans et les bébés à Nyamugari, est ravie de voir des mères comme Clémentine apprendre si rapidement. Les former à de nouvelles compétences professionnelles se fait par le biais d’un processus d’évaluation des besoins des mamans parrainées.
«Pour le tricot, par exemple, nous fournissons aux mères du matériel de départ. Nous les payons pour qu’elles tricotent des vêtements chauds pour les bébés et des pulls pour les enfants parrainés du centre de développement de l’enfant», explique Claudine.
Beaucoup de mères inscrites au centre ont vécu une situation traumatisante où elles n’avaient pas d’espoir pour leurs nouveau-nés, à cause de la pauvreté. Mais l’acquisition de compétences les a encouragées à gagner leur vie et leur a montré qu’elles n’étaient pas seules. «Ces formations les ont aidées à former des amitiés avec d’autres mamans pour se soutenir mutuellement», explique Claudine.
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