Faim dans le monde, un impact dévastateur - Compassion Suisse
Eduardo

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Ils ne mangent pas à leur faim et ça risque de durer

L’insécurité alimentaire mondiale a un impact dévastateur sur la vie des enfants et des familles vivant dans la pauvreté.

Personne n’est plus touché par la crise alimentaire globale que ceux qui luttent déjà pour avoir à manger chaque jour. Les prix des denrées alimentaires augmentent un peu partout dans le monde alors que les conflits, l’inflation, les conditions climatiques extrêmes, la sécheresse et la pandémie Covid-19 créent une crise alimentaire de grande ampleur.

Selon la Banque mondiale*, pour chaque augmentation de 1% du prix des aliments, 10 millions de personnes basculent dans l'extrême pauvreté.

Eli se bat pour sa famille

En Ouganda, dans la région de Karamoja, Eli est l’un de ces pères de famille qui se bat pour subvenir aux besoins de sa famille. La situation est aggravée par une bande de voleurs de bétail qui dépouillent les familles de leur nourriture et de leurs biens.

Une nuit, Eli a entendu des voleurs de bétail entrer dans l’enceinte de son habitation. N’ayant aucun moyen de les arrêter, il a fui, sachant que les pilleurs avaient l’habitude de tuer les hommes pour éviter des représailles. Après s’être caché dans des buissons pas très loin, Eli a observé, impuissant, les hommes piller sa maison de ses biens, de son bétail et de la nourriture si précieuse pour sa famille. Tout ce qui avait de la valeur a disparu, y compris l’argent mis patiemment de côté dans le but d’installer sa famille dans une ville voisine plus sûre. Mais ce matin-là, ce rêve s’est envolé. Eli et sa famille se sont retrouvés sans rien.

L’histoire d’Eli est malheureusement courante parmi les familles vivant à Karamoja. La peur, l’insécurité, la faim et le désespoir règnent dans la région.

compassion crise alimentaire ouganda

«J'avais l'habitude d'acheter un kilo de sorgho à 3153 schillings (CHF -,80), mais maintenant il est à 8366 schillings (CHF 2,10), les arachides étaient à 5 238 schillings (CHF 1,30), maintenant elles sont à 10452 schillings (CHF 2,65). Tout a augmenté. J'arrive à peine à gagner cette somme pour nourrir ma famille»

La farine est devenue un produit de luxe

En Ouganda, la crise ukrainienne a entraîné une augmentation des prix du carburant et par ricochet de l’inflation. Officiellement, l’inflation est de 6,2 % en Ouganda. Mais les prix pratiqués sur le marché local ont augmenté de 80% en moyenne. Pour les familles qui vivent dans la pauvreté, les produits alimentaires comme la farine sont devenus un luxe après une augmentation du prix de 150%, qui est passé de 1800 schillings (CHF 0,45) à 4500 schillings (CHF 1,15).

Eli a commencé à cultiver des légumes chez lui pour nourrir sa famille. Malheureusement, le climat défavorable n’a pas aidé et n’a pas permis de produire de la nourriture en suffisance pour sa famille. 

Le parrain d’Alice a permis le lancement d’une petite entreprise

Alice, la fille d’Eli âgée de cinq ans, est parrainée au travers de Compassion. Elle a reçu un cadeau de son parrain qui avait d’abord aidé Eli à lancer son entreprise. Après le cambriolage, la famille d’Alice a reçu des réserves de nourriture de la part du personnel local du centre de développement de l’enfant de Compassion.

Eli et sa famille sont un exemple parmi les familles ougandaises qui reçoivent un soutien et des soins de la part des centres partenaires de Compassion. «Près de 50’000 enfants ont reçu 56 kilos de posho et 28 kilos de haricots, de quoi tenir un mois pour leur famille», rapporte Joseph, chargé de l’aide d’urgence à Compassion Ouganda. «Nous espérons que les enfants pourront avoir au moins deux repas par jour pour améliorer leur bien-être physique et mental.»

L’aide alimentaire est cruciale à ce stade. Cependant, le personnel local de Compassion explore également des solutions à long terme, telle l’irrigation pour que la population puisse cultiver toute l’année.

Le soutien du centre de développement de l’enfant de Compassion a redonné espoir à Eli et à sa famille. Bien que la situation soit encore difficile, malgré l’aide qu’il reçoit de Compassion, Eli rêve de reconstruire sa «petite entreprise» pour offrir à sa famille un avenir meilleur.

Le nombre de personnes qui ont faim a doublé

Eli n’est pas le seul à se battre pour subvenir aux besoins de sa famille en ces temps difficiles. La crise alimentaire mondiale a un impact sur les familles du monde entier et en pousse beaucoup au bord de la famine. Ainsi, le nombre de personnes dans le monde qui n’ont pas assez de nourriture a doublé. 276 millions de personnes – soit près de 35 fois la population de la Suisse – connaissent désormais une insécurité alimentaire grave. 

Quatre saisons de pluie… sans pluie

Compassion est particulièrement bien placé pour répondre à cette crise en travaillant avec plus de 8000 églises locales partenaires dans plus de 27 pays. Pour répondre aux besoins des enfants et des familles confrontés à une insécurité alimentaire accrue, les Eglises locales responsables des centres de développement de l’enfant partenaires de Compassion répondent par des solutions à court et à long terme. Ils fournissent des réserves alimentaires, des transferts d’argent aux ménages jugés vulnérables à l’insécurité alimentaire, ainsi qu’une sécurité alimentaire à long terme par la distribution de semences, d’engrais, d’outils, de bétail et par des formations sur la façon de construire et d’entretenir des jardins familiaux et des petites exploitations agricoles. «Dans plusieurs autres pays africains dont certaines régions du Burkina Faso, de la Tanzanie, quatre saisons de pluie n’ont pas vu tomber une seule goutte d’eau», explique Agnes Hotay, une des responsables de l’équipe programme de Compassion pour l’Afrique de l’Ouest. 

Compassion a déployé son programme d’aide d’urgence en réponse à la crise alimentaire dans dix des vingt-sept pays où notre ONG est active. «Cette crise alimentaire va malheureusement s’inscrire dans le temps», explique la Tanzanienne. Au Burkina Faso, par exemple, Compassion a mis en place une aide aussi bien d’urgence comme de résilience alimentaire, avec la ferme intention d’équiper les familles les plus vulnérables d’outils et de compétences pour atteindre une certaine autonomie alimentaire.

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