Un Monde sépare ces deux grossesses - Compassion Suisse
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un Monde sépare ces deux grossesses

Tina de Suisse et Rita du Togo racontent leur expérience liée à ce temps particulier

«Je suis enceinte»

Tina, Suisse: Quand j’ai vu la deuxième barre s’afficher sur mon test de grossesse, ma joie était à son comble. J’allais enfin devenir maman! J’étais naturellement nerveuse. On lit sans cesse des histoires sur le pire qui puisse arriver.

Toutefois, je savais qu’en Suisse, il y avait 100% de chance que tout se passe bien pour la mère et l’enfant. A presque 28 ans, nous avions une petite maison, une bonne situation de travail, deux chats. Nous étions prêts pour accueillir un enfant et nous nous attendions au meilleur.

Rita Mabui, Togo: Une fois encore, une femme de notre village a perdu son enfant en couche. Je pose une main sur mon ventre grandissant et essaie de contenir ma peur: «Oui, mon bébé et moi sommes en bonne santé». Selon les sages-femmes, les mamans qui perdent leur enfant sont celles qui n’ont pas bénéficié de contrôles de grossesse. Heureusement, je n’ai manqué aucun rendez-vous médical.
Mais que se passera-t-il après la naissance? Chaque jour, nous sommes confrontés à la pauvreté. Il nous est déjà arrivé de n’avoir rien à manger durant plusieurs jours. Mais ça, c’était avant Compassion. Maintenant je crois que l’avenir pour mon enfant est plein d’espoir.
J'attends mon quatrième enfant. Mais c'est la première fois que j'ai intégré le programme de survie pour les mamans et tout-petits. J’ai pu suivre de précieuses formations sur la santé d’une femme lors de sa grossesse. J'ai aussi appris à connaître Jésus et l'espérance dont il est le messager. Avant, quand j’avais des douleurs, j’allais chez le guérisseur du village. Et souvent, la situation ne faisait qu’empirer. Aujourd’hui, je prie Jésus et je me confie en lui. Il veille sur moi.
Au Togo une femme sur 46 meurt en couche.

Au Togo une femme sur 46
meurt en couche

En Suisse, une femme sur 9500
meurt en couche.

«J'ai la malaria» «Je veux des fraises»

Rita, Togo: Les femmes enceintes devraient manger quand elles ont faim. J’ai appris cela au centre de Compassion. De plus, j’ai découvert que manger des fruits comme des mangues, des oranges, de l’ananas ou encore de la pastèque est bon pour la santé. Tous les jours, je mange aussi du manioc.

Je suis reconnaissante d’avoir eu la chance d’apprendre à m’alimenter correctement grâce aux conseils reçus au centre de Compassion. Cela m’a permis de rester en bonne santé après une frayeur en début de grossesse. En effet, j’avais attrapé la malaria. Compassion m’a emmenée à l’hôpital où j’ai reçu des médicaments qui étaient également appropriés à mon bébé.

Tina, Suisse: «Il me faut des fraises!»

Les femmes enceintes ne devraient pas oublier de manger lorsqu’elles ont faim. Je devais manger presque tout le temps pour éviter d'être de mauvaise humeur. Je ne partais plus au travail sans une «réserve» de nourriture

Avant ma grossesse, j’ai dû prendre pendant presque un an des acides foliques pour être sûre que le développement de mon enfant se passerait bien.

«Mon enfant m'entend»

Rita, Togo: Avant que je ne suive le programme de Compassion, je ne savais pas qu’un bébé dans le ventre de sa mère pouvait entendre. Contrairement à mes grossesses précédentes, j'ai raconté des histoires et j'ai prié pour l'enfant que j'attendais. Quelques fois, il a réagi et donné des coups. Cela peut même faire mal! Mais cela prouve que mon bébé vit et qu'il est en bonne santé.

Tina, Suisse: Lorsque j’ai commencé à sentir mon bébé, j'en arrivais à penser que c’était parfois trop fréquent. Tôt le matin et au moment du couché, je voulais dormir mais je recevais en permanence des petits coups de pied. Heureusement, je savais que c’était normal de sentir les mouvements du bébé, que cela signifiait qu’il allait bien.

Lorsque je «jouais» avec ses pieds, je recevais une réponse en retour. Je lui racontais des histoires et lui chantais des chansons. Je sentais dans mon cœur que ça serait une fille et en faisant l’échographie, j’en ai eu la confirmation.

Rita en compagnie de deux collaborateurs du centre de Compassion

Deux naissances si différentes et pourtant si similaires

Rita, Togo: Dans mon village, il n’y a que des infirmières et des sages-femmes. Les médecins sont dans les villes. Je vais à pied aux consultations prénatales. La sage-femme contrôle ma tension artérielle, ma température, mon pouls, mon poids et je peux aussi entendre les battements du cœur de mon bébé.

Lorsque le travail commencera, je marcherai les dix minutes qui me séparent du centre de santé. Je prendrai un panier, une éponge, du parfum, du savon, des habits et des couches pour le bébé. A la naissance, mise à part la sage-femme, personne ne pourra être présent. Les hommes n'y participent jamais, car le plus souvent, plusieurs femmes accouchent en même temps. J’aimerais bien que mon mari soit présent. J’espère que je recevrais des fleurs de sa part. Ce serait touchant.

Tina, Suisse: J’allais tous les mois chez le médecin. L'échographie me permettait d'entendre les battements de cœur du bébé. Une batterie d'examens étaient entrepris: contrôle de la taille du bébé, de ma tension artérielle et de mon hémogramme. L'arrivée de douleurs dorsales m'a conduite à suivre des séances de physiothérapie. J’ai en outre reçu une ordonnance pour un complément de fer et de magnésium.

La naissance s’est faite à l’hôpital cantonal. Cinq semaines avant la date officielle, j’ai perdu les eaux à 1h40. Parce que ma fille se présentait par le siège, je n’avais pas senti de contractions. J'ai été hospitalité immédiatement, avec une poche d’eau ouverte. Je devais prendre des antibiotiques pour éviter toute infection. Mon bébé et moi-même étions contrôlés jour et nuit.

Après huit jours, le personnel médical a entrepris une césarienne avec une douzaine de spécialistes: plusieurs médecins, une sage-femme et même une pédiatre qui a tout de suite contrôlé ma fille prématurée.

Elle est là. Elle est en bonne santé. Nous aurions pu mourir toutes les deux.

Retour à la maison

Rita, Togo: A notre retour  à la maison, ma sœur sera là pour nous aider. Les couches seront ce qu’il y a de plus important, mais j’aurais aussi besoin de quelques habits pour bébé. Je souhaiterais avoir un berceau mais ce n’est pas possible. Lorsque l’enfant aura huit jours, il y aura une cérémonie togolaise et l’enfant recevra un prénom. La famille et les amis seront tous là et apporteront des cadeaux, des habits pour le bébé et peut-être même un peu d’argent pour notre famille.

Tina, Suisse: Nous sommes restés cinq jours à l’hôpital avant de pouvoir rentrer à la maison. Depuis, la sage-femme est passée presque tous les jours et a répondu à mes questions, contrôlé mon rétablissement et mesuré la croissance du bébé. Ma mère esst souvent venue m’aider, pour que je puisse me reposer. Le bébé grandit bien et l’allaitement s'est bien passé. J’ai pu la nourrir de mon lait pendant six mois et contrôler mon alimentation.

De l’espoir et des rêves pour mes enfants

Rita, Togo: Avant, je n’avais aucun espoir ni rêve pour mes enfants. Je souhaitais simplement qu’ils survivent et soient des personnes honorables. Je le souhaite toujours mais maintenant, je peux rêver d’une vie meilleure pour eux. Pour ce bébé qui est dans mon ventre, je souhaite par exemple, qu’il puisse devenir juriste plus tard.

Tina, Suisse: Aujourd’hui, je souhaite plus que tout que mes deux enfants puissent réaliser leurs rêves, qu'ils trouvent l'amour, le bonheur et le succès. J’aimerais qu'ils trouvent et atteignent leur potentiel et qu'ils utilisent leurs privilèges et leurs ressources pour changer et améliorer le monde.

Atteindre d’autres «Rita»

Chaque jour 800 femmes meurent de complications liées à la grossesse ou l’accouchement, faute de soins appropriés. Cela représente 33 femmes par heure.

Le programme d'entraide pour les mamans et tout-petits de Compassion s’engage concrètement pour réduire ces tristes statistiques. A travers ce service, nous ne mettons pas seulement tout en œuvre pour que les mamans et leurs bébés survivent. Nous voulons aussi leur donner les moyens de construire une vie de famille en toute sécurité et remplie d’espérance.

Vous pouvez soutenir une femme et son enfant durant la grossesse ou la première année de vie de l’enfant pour CHF 30.- par mois.

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